Retour à l’anormal ?

Chers lecteurs ! Merci du temps que vous prenez pour me lire ! et n’hésitez pas à réagir.

« Il y a assez de ressources sur notre Terre pour nourrir tous les hommes. Et bien insuffisamment pour nourrir tous les egos« … s’exprimait un Dalaï Lama.

Je constate que depuis toujours j’ai entendu parler de crise économique ! J’en ai déjà traversé des dizaines !

ça fait peur ! Et quand je suis dans la peur…je ne bouge pas ; je me prépare à l’attaque ? ou à la fuite ? En tout cas je subis.  ET,  je ne peux être dans la joie : cf Jaak Pansep, neuro-scientifique : https://www.youtube.com/watch?v=65e2qScV_K8)

Quand je suis dans la joie : j’agis, je communique ! (de communicare : mettre en commun).

Très rarement, j’ai entendu parler de crise humaine au sein des entreprises.

Paradoxalement on sait que l’efficacité est liée au bien être des collaborateurs : plus de 200 études dignes de ce nom l’ont prouvé auprès de dizaines de milliers de personnes. Résultat de l’étude réalisée par Google il y a quelques années, sur les conditions d’efficacité d’une équipe : la sécurité psychologique de ses membres, autrement dit le niveau confiance partagée.

C’est comme si nous étions encore empreints de culture tayloriste, sans tenir compte du fait que l’entreprise c’est bien des hommes et des femmes qui la font vivre et opèrent ensemble. Plutôt que Taylor qui vit encore dans bien des situations de nos organisations, prenez un temps et intéressez-vous au philosophe Bernard Russell, Nobel de littérature en 1950. Mais, un système de croyances a la vie dure ! N’est-ce pas Jean Paul 2 qui a fait amende honorable au procès de …Galilée ?!

Cependant la culture de la rentabilité, n’obtient que peu de résultat en regards des dégâts qu’elle engendre. Savez-vous que le coût des burn-out est de même ampleur que celui du chômage ?!

De mon expérience de 10 ans de coach professionnel je peux dire que le dénominateur commun de mes interventions en entreprise (une centaine de journées par an) c’est de remettre de l’humain au sein des équipes : permettre aux collaborateurs de vider leur sac de frustrations accumulées, voir parfois de violences ressenties. Leur permettre également de prendre conscience de leurs forces, de leur singularité, de leurs besoins ignorés, de leurs valeurs enfouies. Remettre du sens dans leur travail quotidien, porter une bienveillance partageable ! Les relations humaines sont le meilleur anti-dépresseur (jaak Pansep)

L’efficience passe par ce nouveau paradigme. Dirigeants, vous voulez que vos entreprises soient rentables et pérennes : intéressez vous plus à vos salariés. Moins de consignes plus de considération; moins de directives, plus de sollicitations. Moins de brimades, plus de valorisation authentique.

« L’indispensable n’a pas été résolu et le superflu n’a pas de limites… » disait Pierre Rhabi :

La modération serait-elle libératrice ? A suivre.

IL FAUT LE CROIRE POUR LE VOIR

Notre cerveau reconstruit la réalité.

Il peut nous induire en erreur aussi bien dans notre raisonnement que dans nos décisions (biais cognitifs).

Les êtres humains ont besoin d’interagir. Ils ont besoin pour cela d’une certaine stabilité en gardant des points de repère (langage, culture…)

On ne peut changer vite : notre cerveau a une temporalité lente, qui s’oppose à celle des changements de plus en plus rapides et complexes de notre société.

Les 2 particularités du cerveau sont l’économie d’énergie et la cohérence.  L’économie d’énergie car c’est le plus grand consommateur d’énergie de tous les organes (consommation de glucose entre autre) : observez votre épuisement à la fin d’une journée particulièrement dense en réflexion ! La cohérence, car ce que nous vivons dans l’instant doit être cohérent (sens) avec toute notre expérience de vie : sans cette faculté notre cerveau serait saturé d’informations sans lien dès la fin d’une matinée…

Il est beaucoup plus simple d’écraser la réalité,

de diviser le monde,

de le polariser,

de classer sa représentation en bien et en mal,

de simplifier les choses en faisant fi de la diversité (survie des espèces, écologie)…

Notre cerveau (inconscient) fait ce travail pour nous, il nous convainc (croyances liées aux expériences). Cela nous aide.

Essayons de douter ! C’est dans la complexité, la diversité,  que réside toutes les richesses de ce monde.

Créons une petite pause de réflexion avant de réagir à ce que nous confrontons et qui peut nous faire peur.

😉

Neuroscience sociale, neurones miroirs et gestion émotionnelle

Rebonjour à tous et toutes ! 

Dans cet article je retranscris une publication du National Geo Channel 2 « Neurosciences et développement personnel » que vous pouvez retrouver sur le web. J’y ajoute quelques réflexions personnelles, documentées de sources neuroscientifiques. Vous y trouverez enfin des indications précieuses sur la gestion des émotions.

Notre cerveau est la résultante d’une incroyable évolution autour de constantes : la survie, l’apprentissage et l’adaptation. Codé dans son fonctionnement, il y a un nombre incalculable de processus qui sont à l’oeuvre, toujours en évolution, et qui assurent notre survie, ce, depuis la nuit des temps.  

Alors, par quoi commencer ? Comment notre cerveau fonctionne-t-il ? Composé d’environ 100 milliards de neurones, autant que d’étoiles dans la Voie Lactée, les interactions qui s’y produisent sont incalculables, en même temps que les neurosciences apportent quantité de réponses et d’observations singulières ! Et bien commençons par aller voir du côté du cerveau limbique, grâce à qui l’humanité a survécu… Au delà nous verrons quelles peuvent être ses influences sur notre pensée rationnelle.

Commençons avec un exemple:

Nous sentons que nos pensées doivent être protégées contre l’influence des autres : Que se passe-t-il dans notre cerveau ? Des neurones spécifiques et des neurotransmetteurs comme la Noradrénaline déclenchent un état défensif.  Ainsi il en va si nous sommes confrontés à des divergences d’opinions: les substances chimiques qui se libèrent dans notre cerveau sont les mêmes que celles qui essayent d’assurer notre survie lors de situations dangereuses ! Dans cet état défensif, la partie la plus primitive du cerveau interfère avec la pensée rationnelle et le système limbique peut mettre K.O. la plupart de notre mémoire de travail disponible, provoquant « physiquement » une étroitesse d’esprit. Nous pouvons le voir dans les politiques de la terreur, dans la stratégie de joueurs de Poker, en réunion de service… Peu importe qu’une idée soit valable ou pas, le cerveau a simplement du mal à la traiter quand il est dans un tel état. Observons quelqu’un de têtu dans une discussion ! A un niveau neuronal, le cerveau réagit comme si nous étions menacés, même si cette menace provient d’opinions inoffensives ou de faits que nous pourrions sans cela trouver utiles et acceptables rationnellement. Vous comprenez l’utilité de savoir gérer ses états émotionnels ! Nous y reviendrons.

Lorsque nous nous exprimons et que nos points de vue sont appréciés, les substances chimiques de défense diminuent dans notre cerveau.  La neurotransmission de Dopamine active les neurones de la récompense, nous faisant nous sentir plus important et augmentant notre estime de nous-même. Vous comprenez l’impact positif sur un groupe, d’un cadre qui pose le respect, le non-jugement et l’écoute comme règles de fonctionnement…

J’écrivais en 2012 Les croyances créent la réalité de ceux pour qui elles sont vraies. Les neurosciences le confirment : nos croyances ont un impact profond sur la chimie de notre corps. C’est pourquoi les placebos peuvent être si efficaces.

L’estime de soi et la confiance en soi sont étroitement liées à un neurotransmetteur: la Sérotonine (bien-être). Lorsque l’absence de celui-ci prend de graves proportions, cela aboutit souvent à la dépression, à des comportements auto destructifs… L’approbation sociale augmente le niveau de Dopamine et de Sérotonine dans le cerveau , ce qui permet de relâcher nos fixations émotionnelles et de devenir plus facilement conscient de nous même autrement dit, savoir comment nous fonctionnons, ce qui nous atteint, ce dont nous avons besoin…etc.

La psychologie sociale s’intéresse souvent au besoin fondamental de l’être humain de s’adapter et appelle cela l’influence normative. Quand nous grandissons, notre boussole morale et éthique, est presque entièrement forgée par notre environnement. Ainsi nos actions sont souvent le résultat de la validation que nous recevons de la société (de la famille, du groupe social auquel nous appartenons…).

Les récents progrès en neurosciences nous donnent une meilleure compréhension de la culture et de l’identité. La confirmation de l’existence de neurones miroirs empathiques éclaire nos fonctionnements de bases. Quand nous éprouvons une émotion ou que nous réalisons une action, des neurones spécifiques s’activent. Et quand on observe quelqu’un d’autre effectuer cette action ou que nous l’imaginons, bon nombre de ces mêmes neurones sont déclenchés à nouveau. Comme si nous étions en train d’effectuer l’action nous même. Ces neurones d’empathie nous relient à d’autres personnes, ce qui nous permet de ressentir ce que d’autres ressentent. Et puisque ces neurones répondent à notre imagination, nous pouvons éprouver des réponses émotionnelles provenant d’eux, comme si elles venaient de quelqu’un d’autres. Ce système est ce qui permet « l’auto-réflexion ». Le neurone miroir ne connait pas la différence entre lui et les autres. C’est aussi pour cela que nous sommes tant tributaires de l’approbation sociale et pourquoi nous désirons nous conformer. Nous sommes dans une dualité constante entre la façon dont nous nous voyons et comment les autres nous voient ! Il peut en résulter de la confusion en ce qui concerne l’identité et l’estime de soi.

Je fais ici une parenthèse, j’aurai l’occasion de revenir sur les fonctionnements des diverses parties du cerveau et notamment les spécificités cerveau Gauche / Droit – à citer entre autres, les travaux du Pr Antonio Damasio (*). Pour faire simple, la partie gauche du cerveau est le siège du langage, du rationnel. Les connaissances, les croyances… A droite : l’exploration, la créativité ! et aussi la capacité du doute et de la remise en question ! Ses interactions sont permanentes avec la partie Gauche, via le corps calleux… Il a été constaté et expérimenté dans certains cas que le cerveau droit n’a plus la capacité d’agir sur le cerveau gauche tant les croyances sont puissantes. Se produit alors quelque chose de singulier observé aux scanners : ce sont les neurones miroir qui s’activent essentiellement et prennent en quelque sorte le contrôle ! Autrement dit, les comportements observés sont alors les mêmes que ceux de l’entourage (environnement extérieur) : mimétisme ! Que dire des comportements de foule et de masse !!

Revenons-en aux émotions. Les scanners du cerveau nous montrent que nous éprouvons ces émotions négatives liées aux états défensifs, avant même que nous en soyons conscients. Le limbique est plus rapide que la pensée rationnelle, et son impact physique via les neurotransmetteurs (noradrénaline, cortisol – hormone du stress,  etc …) inonde notre cerveau avant que nous entrions dans la réflexion. Et comme nous l’avons vu, c’est anti-productif si l’on peut dire, pour notre pensée rationnelle ! Alors que faire ?

Prenons un exemple : un collègue vous tombe dessus de façon agressive car vous n’avez pas encore terminé le dossier tartanpion sur lequel il doit prendre la suite… Non seulement il manque d’objectivité et vous trouvez cela injuste car vous avez déjà avancé largement, mais en plus il vous parle mal ! Là c’est l’amygdale qui gère = cerveau limbique attaque défense > survie ! c’est de l’émotion pure « à chaud ». Vous ne dites rien sur le moment, vous vous donnez 5 minutes et vous allez le confronter.  1. Vous gérer votre émotion, en respirant et en gardant le contrôle de votre réaction (paroles). 2. Vous avez besoin de 5 minutes pour que votre réaction physique revienne à l’équilibre et que vous soyez en capacité d’agir avec votre zone préfrontale. 3. « Il faut que je te parle » Vous allez le confronter en lui spécifiant les faits et en lui exprimant votre ressenti – en terme de « JE » pour éviter de l’agresser à votre tour (je ressens de la colère plutôt que t’as vu comment tu m’as parlé ?!!!) Et vous lui suggérez une solution qui soit bénéfique pour vous 2 ! ( là c’est le top …) 

C’est ça l’intelligence émotionnelle.

Au delà du fait de ne pas vous laisser emporter dans une réaction animée par de la colère qui vous reviendrait en boomerang … si vous gardez cela pour vous, l’apparition d’un marqueur somatique négatif va dans un temps relativement court (3 semaines) se stocker dans votre mémoire longue (à froid) : avant il reste mental. Au delà il va entrer dans votre corps ! il faudra 3 fois plus d’énergie pour nettoyer ce marqueur qui prend de multiple facettes, dans notre exemple ce peut être de la rancune…

Force est de constater que bien des marqueurs restent « en réserve »… Ce sont des potentiels de réaction électro-chimique puissants. C’est la goutte d’eau qui fera son oeuvre, voire la métaphore de la collection de timbres. La succession de ces « préférences » de comportements, qui visent à taire l’émotionnel par convention sociale ou tout simplement pour éviter de faire des vagues, ( la peur du conflit « apprise » dans l’enfance), renforcent les états internes négatifs et conduit, c’est une affaire de temps, aux Burn out!

Ce que les neurosciences nous confirment aujourd’hui, c’est que lorsque nous sommes conscients de nous même, nous pouvons modifier nos émotions « mal placées » car nous pouvons contrôler les pensées qui les causent. L’auto observation modifie profondément la façon dont notre cerveau fonctionne. Elle active les régions auto régulatrices du Néo-cortex qui nous fournissent une quantité notoire de contrôle sur nos sentiments (mémoire émotionnelle). Chaque fois que nous le faisons, notre rationalité et notre résilience émotionnelle sont renforcées. Lorsque nous ne sommes pas conscients de « ces états » la plupart de nos pensées et actions sont impulsives et l’idée que nous réagissons au hasard et ne faisons pas de choix conscients, est instinctivement frustrante. ATTENTION: le cerveau résout cela en créant des explications pour notre comportement, et, en les réécrivant physiquement dans nos souvenirs par le biais de la consolidation de notre mémoire. Concrètement il nous fait croire que nous étions dans le contrôle de nos actions ! C’est la rétro-rationalisation. L’impact est que cela laisse potentiellement nos émotions négatives enfouies prêtent à resurgir à tout moment en face ou pas de circonstances similaires. Ces émotions deviennent un carburant permanent pour notre confusion aussi longtemps que notre cerveau essayera de justifier nos comportements irrationnels.

En conclusion,  la pratique d’une écologie émotionnelle commence avec de la bienveillance à soi ! Vivons nos émotions ! Accueillons les, apprenons à s’en « rapprocher » étant conscient de celles ci pour pouvoir les nommer. EX-pression : littéralement faire sortir la pression ! Avec méthode , c’est mieux : si vous voulez en savoir plus , rencontrons nous !! 

(*) Damasio a déjà montré que les émotions sont indispensables à la validité de nos raisonnements et à nos prises de décision. Dans son dernier ouvrage, Antonio Damasio estime qu’elles pourraient être à l’origine de la conscience humaine et animale.

voir plus lien : https://www.scienceshumaines.com/rencontre-avec-antonio-damasio-la-conscience-est-nee-des-emotions_fr_26801.html

 

Neurosciences… encore et toujours !

Bonjour à tous !

« Peu importe ce que vous faites, vous modifiez naturellement votre cerveau pour être meilleur à cela. En être conscient, nous permet d’augmenter notre capacité à enrichir notre expérience de vie. »

Dans l’épisode que je publie juste après cette introduction, je livre quelques uns des fonctionnements « automatiques » de notre cerveau et de ses incroyables capacités à toujours s’adapter dans son expérience de vie. On verra également, les biais qu’engendrent un certains nombres de ses « performances » qui visent toujours un, sa propre économie d’énergie, deux, son apprentissage efficace, et trois, la cohérence entre ce qu’il expérimente au présent et tout ce qu’il a enregistré depuis qu’il vit !

La 1ère partie nommée « Neuroscience sociale » nous explique la force de notre système limbique qui quoi qu’il se passe, a toujours de l’avance sur notre pensée rationnelle.

Dans la 2ème partie nous nous approchons des neurones miroirs, leur utilité et leurs influences sur nos fonctionnements et notre conscience.

Enfin, j’apporte des éléments sur l’intelligence émotionnelle et comment concrètement agir au quotidien.

Toujours heureux de partager avec vous et d’aller plus avant dans nos prises de conscience qui participent à plus de compréhension de comment nous fonctionnons et nous aident sur la voie du … bonheur !!!

 

Sourire 2017 … Rire >>> enthousiasme !

Le mot de l’année : sourire !

Pourquoi ?

il change la donne !

il impacte mon état d’esprit ! Donc le tien et le notre à tous.

On en manque de plus en plus : il est temps de l’activer et de le remettre au goût du jour !

il agit comme une clé de lecture du monde…autant qu’il le transforme !

Comment ?

Dès le matin : 5 secondes devant la glace, des fois plus … (quand c’est vraiment pas le jour)… mais le tenir , ce sourire ! Jusqu’à ce qu’il me fasse rire !! Qui ça ? moi ! mon sourire, dans la glace !

Et le monde devient différent … Et,  comme disait Nelson Mandela « soit je gagne, soit j’apprends ! » devient possible… Ainsi que le  : « Si tu traites l’autre tel qu’il est :  il le reste… Si tu le traites comme il pourrait devenir, il le deviendra » Goethe

Enfin : « On n’est pas responsable de la tête qu’on a mais de la gueule qu’on fait » Coluche

Meilleur vœux pour une bonne et différente année !!!

Questions autour de la créativité

La création nait d’un manque. C’est un outil qui nous permet de trouver des solutions, des moyens… pour résoudre un problème, une situation non maitrisée

Comment stimuler la créativité ?

En 1 se poser les questions : Qu’est-ce qui nous manque ? De quoi avons-nous besoin ?

En parallèle, il est important de prendre la pleine conscience de ce qui nous manque : comment cela nous impacte en termes de ressentis, d’émotions ?…

En 2 : Lâcher prise ! Afin d’ouvrir le champ des possibles. En fait, tout est toujours possible !

En effet, la créativité vient de ce que « je ne sais pas faire ». Elle est pilotée par notre hémisphère cérébral droit – siège des émotions négatives. Toute situation non maitrisée est d’abord perçue comme anxiogène. Tout ce que nous maitrisons est naturellement piloté par notre hémisphère cérébral gauche lui-même siège des émotions positives (sources : travaux des neuroscientifiques dont E.Goldberg, L.Nacache, A.Lieury…)

De là peut être vient notre tendance naturelle à demeurer dans notre zone connue, confortable car maitrisée et par voie de conséquence, cela expliquerait aussi nos résistances  aux changements…

L’approche scientifique du stress (cf travaux de Selye Syndrome général d’adaptation) va dans le sens de cette hypothèse. Une définition : le stress vient de la différence entre notre perception de la situation et notre propre perception de notre capacité à savoir la gérer.

Serions-nous craintifs face à la créativité ? Réticents à faire différemment de ce qui a déjà été fait ?

En fait nous avons tous été auparavant, et des milliers de fois, en situation de non-maitrise et donc en mode « exploratoire », c’est-à-dire créatif !

Une opportunité consisterait à faciliter cette transition (lâcher prise !) pour entrer à nouveau dans le champ de l’expérimentation que nous avons connu en d’autres circonstances, (mettre à bas nos croyances limitantes et nos craintes) et au passage augmenter notre confiance en nous. Se mettre en disponibilité pour voir avec un autre œil, un autre point de vue.

Nous avons à monter en conscience de notre capacité innée à la créativité. Alors que bien souvent nous sommes nombreux à penser que nous ne le sommes pas…

Alors, imaginons, ressentons, percevons ! Éveillons nous ! Écoutons-nous !   😉

« En période de crise seule la créativité est plus importante que la connaissance » A. Einstein

 

Évoluer soi-même pour accompagner les autres dans leur évolution

Chère lectrice, cher lecteur.

Voilà un temps que je ne me suis attelé à mon blog ! Quel beau métier que celui que je fais !!

Beaucoup d’expériences riches et de rencontres humaines, de feedbacks nourrissants dans mon métier de coach, accompagnant mes clients dans des phases de transitions souvent en difficulté avec leurs collaborateurs ou leurs collègues. Mes thèmes de prédilection récurrents : Stratégie des points forts, valorisation de son « capital et ressources propres», monter en confiance et en estime personnelle, communiquer de façon non violente – gérer ses émotions et prévenir les conflits….

Depuis quelques temps déjà je m’intéresse et me forme aux méthodes génératives de  l’intelligence collective. Comment rendre possible le travail collaboratif dans un monde où la valeur fondamentale semble être la compétition et qui se caractérise par un individualisme exacerbé ?! Je participe aux sessions de Robert Dilts (*) sur cette thématique passionnante et expérimente en parallèle des ateliers de travail collaboratif avec des équipes volontaires dans cette aventure !

Plutôt que de parler de moi je vous propose une interview de Philippe Laloux qui parle justement de « communautés de travail inspirées » Passionnant ! Pour mémoire dans les années 80, Harley Davidson pour se sortir de l’abime avait expérimenté un mode de management «flat» non pyramidal, sous l’impulsion de Frederick Hudson, ce avec le succès qu’on constate encore aujourd’hui ! Chaque collaborateur participait à la production d’idées, de solutions concrètes, montait donc en niveau de responsabilité  et tous se sont donc impliqué dans le relèvement de la compagnie (le middle  management avait été totalement congédié !)  Je vous laisse découvrir cette vidéo de 30 minutes :

http://www.lateledelilou.com/Vers-des-communautes-de-travail-inspirees-Frederic-Laloux_a1723.html

A bientôt

(*) Robert Dilts : https://www.youtube.com/watch?v=46zgzCdK6-g

Pensées….après le 13

Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons. Un homme heureux quelque part sera heureux partout. De même qu’un homme malheureux le sera partout où il vivra… Parce que chacun porte son univers dans son cœur.  Tradition Soufie

Pour que la joie puisse fleurir, ne restons pas dans cette constante dimension utilitaire qui nous interdit l’ouverture et la disponibilité. La joie survient bien souvent quand on n’attend rien, quand on n’a rien à gagner.  Frédéric Lenoir

La plupart d’entre nous conviendraient que la joie est liée à l’expérience de liberté. Le sentiment ultime de liberté est un esprit non conditionné. La plupart d’entre nous n’avons pas l’expérience que notre esprit est non conditionné, ou ne savons pas reconnaître cet état d’ouverture. Nous reconnaissons en général la liberté seulement quand un blocage dont nous avons connaissance se défait. Se sentir libre est merveilleux parce que le « flux » auparavant bloqué s’écoule à présent librement. T.Wangyal Rinpoché

ACCOMPAGNEMENT

Mouvement. Accélération. Perturbations. Déséquilibres  Dysfonctionnements. Transformations. Peurs.

Perte totale de repères. Absence de sens. Exigence. Objectifs. Résultats. Economies. Coupes budgétaires. Manque de ressources. Pas de temps. Nez dans le guidon. Découragement. Tristesse.

Déroute. Absence de visibilité. Pas d’anticipation. Contraintes. Pas le choix. Déjà essayé. Inefficacité. Tout faire. Plus vite. Pas de priorité. Incompréhension. Colère.

Efficience. Absence de reconnaissance. Manque d’argent. Compétition. A court de ressources. Frustrations. Blessures. Faire avec. Ne plus croire. Désillusion. Résister. Habiter sa zone de confort.

Spirale négative… naturellement.

Il est un point de nouveau départ : le moment de prendre un temps pour soi. Décider de prendre du recul sur son  activité professionnelle. Se poser. Respirer. Regarder, écouter et sentir. Une nécessité pour entrer dans la réflexion.

Mon métier s’immerge dans ce contexte. C’est le creuset où je vais chercher les personnes qui participent à mes ateliers ou que je rencontre individuellement.

Une fois posé les objectifs, recueillir le concret : la situation vécue à l’instant T.

Le mode opératoire que j’ai progressivement adopté au fil de mes interventions est de, pas à pas, mettre en lumière les points forts, le champ d’expériences fait d’échecs et de réussites qui forme le socle d’une reconstruction de sa confiance personnelle.

Permettre en même temps, aux  ressentis personnels de s’exprimer, aller chercher les frustrations, les résistances qui constituent des ressources sur lesquelles on peut s’appuyer. Exemple : la colère devient une source d’énergie pour se positionner en professionnel dès lors qu’on sait la maîtriser.

Mes objectifs sont de permettre de micro-changements opérationnels pour opérer une  véritable transformation personnelle :

  • Changer la perception que l’on a de ses propres qualités pour les reconnaître.Relié à son intuition, se projeter dans le comment interagir dans son environnement complexe et agir en fonction des contraintes : intégrer que mon expérience m’a déjà permis de faire face jusque-là et d’obtenir des résultats.
  • La stratégie des points forts: monter en conscience et confiance en soi pour décider de s’appuyer sur son savoir-faire et son savoir être. Le manque de confiance et d’estime de soi est une constante  que je constate sur le terrain. Clé pour en sortir : Opter pour la vigilance et la bienveillance à soi pour stimuler la mise en action.
  • Rester curieux en toute occasion pour apprendre toujours et adapter sa démarche à son environnement.

A mon niveau, il s’agit de donner :

1. Des pistes à ceux que j’accompagne, afin qu’ils analysent différemment les problèmes jugés insolvables

2. Des outils pratiques  – qui parlent et  sont faciles à mettre en œuvre –

3. Des méthodes simples pour  baliser leurs actions en situations délicates.

Objectif :

Clarifier, redonner confiance, donner envie d’agir pour que chacun reprenne en main ses rennes.

Je préconise 2 principes fondamentaux :

  • Agir sur ce qui dépend uniquement de soi.
  • Entrer dans une démarche d’amélioration continue.

Une attitude positive en face de la difficulté conditionne sa capacité à trouver les ressources nécessaires pour faire face et être efficace. Chaque petit progrès est une victoire sur soi : rester vigilant à conserver cette posture en toutes circonstances – sans exigence inatteignable. Le « sois parfait » est en effet un frein plus qu’un outil pour considérer l’échec comme un moyen de progresser.

Au delà, il est nécessaire aussi de revisiter et de redonner de l’importance à ses valeurs (ce qui compte le plus pour soi) et de s’orienter en fonction.

Enfin, le vecteur de réussite et de … bonheur dans l’adversité … c’est de toujours et en toute circonstance, continuer d’ Y CROIRE ! !  Ainsi que le montre la courte histoire qui suit :

Il y a quelques années, un groupe de journalistes scientifiques américains ont enquêté auprès d’une centaine de personnes qui avaient été diagnostiqués avec un cancer en phase IV, 10 ans auparavant. Ces personnes avaient donc survécu. Toutes avaient suivi des traitements très différents : certaines avaient suivi un protocole de chimio – radio. D’autres un régime drastique. D’autres avaient fait une psychothérapie, d’autres avaient suivi des traitements thérapeutiques parallèles. …  La question était de savoir ce qu’elles avaient en commun ? La réponse fut sans appel : toutes sans exception étaient persuadées que ce qu’elles faisaient les guérirait !

Le Conflit comme facteur d’évolution

En matière de conflit, Il est une évidence : nous assimilons le conflit à quelque chose de négatif. Culturellement, le conflit est synonyme de combat, d’agression – les médias s’en font les  relais permanents et déforment ainsi la réalité de notre monde, en s’attachant à en mettre en avant tous les aspects négatifs et  sordides. Un conflit est  dès lors facilement considéré par nous, comme une  agression. Face à celle-ci, nous sommes physiologiquement programmés et nous connectons immédiatement notre système primaire de survie :   3 réactions possibles : contre-attaquer, nous figer sur place ou fuir.  Je ne développerai pas ici ces mécanismes naturels bien connus et scientifiquement expliqués.

 Avec la peur liée à nos croyances profondes que les conflits sont délétères, nous avons appris dès notre enfance à les éviter. Notre éducation nous a encouragés dans cette tendance et à l’âge adulte il en est toujours de même.

Dès lors, comment envisager le conflit comme facteur d’évolution ?

L’étymologie du mot conflit nous donne une orientation : du préfixe con-(« ensemble ») et de fligere «heurter,  frapper »  C’est étymologiquement le fait de lutter ensemble.

Tout au long de l’histoire de l’humanité, la coopération a été bien plus créative que la compétition pour atteindre des niveaux supérieur de systèmes de plus en complexes et de plus en plus élaborés. Développer la qualité du lien social est synonyme de meilleure santé mentale ainsi que le prouve des expériences scientifiques actuelles. Mais voilà, nous sommes tous différents et uniques ! Notre point de vue ne peut être que le nôtre et les enjeux complexifiant nos relations, il apparaît vite que nous soyons facilement en situation de … conflit !

A partir de là nous pouvons adopter plusieurs attitudes face au conflit:

  • Le taire : et en même temps actionner en ruminant notre frustration, notre faculté d’élaborer toutes sortes de scénarios sur … l’autre ! Effets ? Renforcement de notre frustration, montée de l’agressivité voire de la colère … Est-ce que nous le vivrons mieux ?
  • Attaquer et immanquablement renforcer chez l’autre les défenses et résistances. Même s’il nous semble que nous « prenions le dessus », l’autre saura prendre une revanche en son temps. Quid de la relation ?…
  • Faire comme si de rien était… l’évitement est bien naturel comme nous l’avons vu. Le vivrons nous réellement bien ? Quels bénéfices ?

Essayons d’envisager ensemble une 4ème option !

Temps 1 : prendre du recul ! Commencer  par voir ce qui se passe en moi (j’accueille par exemple ma colère – et sans culpabiliser ou m’énerver plus, je constate qu’il y a de bonnes raisons !) Je laisse passer un temps. Nos amis anglais sont formés à prendre 2 à 5 minutes de pause sur leur lieu de travail, dès qu’un problème survient… Selon des statistiques ils gèrent mieux le stress que nous. J’ajouterais que leur pragmatisme et sens du business nous confronte !

Temps 2 : analyse de la situation – les faits indéniables et indiscutables = ceux-là mêmes qui nous servirons pour délimiter le champ du conflit.

Temps 3 : se préparer à affirmer sa vérité, son point de vue sur ce qui nous confronte : lister les conséquences, et les propositions de solutions à débattre, autant que les bénéfices à partager dans la résolution de ce qui nous oppose.

Cette préparation autant factuelle que mentale nous entraîne à mieux gérer la confrontation. Plus nous nous préparons à recevoir des objections, plus nous augmentons notre capacité à les accueillir dans une attitude calme qui favorise la collaboration. Et rappelons nous que le crédit d’intention est un outil efficace ! (cf article antérieur)

Temps 4 : Oser ! Aller au-delà de la peur d’affronter l’autre avec pour objectif d’instaurer le dialogue.

On peut tout dire, pas n’importe quand ni n’importe comment.

Le conflit est un moyen nécessaire pour faire bouger une situation. Tout conflit larvé engendre frustration et rejaillira à un moment donné de façon plus complexe voire explosive, 

Se mettre à l’écoute de soi, en donnant à l’autre un espace d’expression pour clarifier et comprendre sa réalité.

Il est une idée qui circule et que j’aime bien pour répondre  à la complexité grandissante qui nous entoure et semble nous rendre impuissants: La coopération est indispensable pour sauver l’humanité. A plusieurs on est plus fort que tout seul, à partir du moment où nous savons accueillir nos différences et sommes capables de communiquer ensemble.

La bonne nouvelle est que plus de 20 ans de travail de recherche en psychologie ont montré que Oui les gens sont altruistes ! (altruisme : faculté à prendre soin de l’autre). C’est la souffrance intérieure qui entraîne l’égoïsme. De le savoir peut aussi nous donner plus de recul face à l’attitude de l’autre qui vient nous heurter ?

Commençons par décoincer ce qui nous gêne dans nos relations avec nos collègues, collaborateurs, amis et proches.

A suivre …